Dans ce podcast, Sébastien Cloutier, inspecteur en batîment certifié,  raconte son parcours, son expérience et sa passion du métier.

Extrait:

« Si t’es inspecteur, c’est que t’aimes les maisons, les structures. C’est sûr que quand tu arrives dans une maison qui a 150 ans, c’est trippant à inspecter. Tu vois l’âge, tu vois les techniques […]. Des fois il y a des affaires, tu te demandes ce que c’est pis tu te mets à chercher, à parler aux inspecteurs, pis là on cherche et on trouve parce que dans le temps ils faisaient ça de même et c’était ingénieux ! C’est pour ça qu’on dit que les vieilles maisons étaient quand même bien bâties ! Ils étaient ingénieux les messieurs. Souvent, ils les construisaient pour habiter dedans, c’était pas un contracteur qui construisait 25 maisons sur la rive. Ils la construisaient du mieux qu’ils pouvaient pour la donner à leur famille. »

L’ocre ferreuse est un vice caché qui peut provoquer des dégâts considérables.

  • Détérioration de la pompe submersible
  • Obstruction du drain
  • Présence d’humidité dans l’habitation
  • Rémanence d’une odeur de soufre
  • Pollution de l’air liée aux moisissures
  • Ou pire, inondation du sous-sol

L’ocre ferreuse : mieux vaut donc la connaître pour l’éviter…

Qu’est-ce que l’ocre ferreuse ?

L’ ocre ferreuse est un résidu gélatineux orangé qui résulte d’une réaction biochimique liée à la présence dans le sol de fer et/ou de certaines bactéries (les ferro-bactéries). En effet, au contact d’oxygène et d’eau, ceux-ci conduisent à la formation d’une boue visqueuse d’hydroxyde de fer qui va progressivement se fixer aux parois du drain jusqu’à en provoquer l’obstruction. Facile ensuite de s’imaginer les conséquences désastreuses que cela peut engendrer !

Heureusement, même si la grande majorité des sols contiennent du fer, tous ne vont pas favoriser la présence d’ ocre ferreuse. Plusieurs paramètres semblent influence la formation de ce résidu : la profondeur de la nappe phréatique, la concentration en fer, le pH, le type de sol… Si le sol est sablonneux ou silteux, la plus grande vigilance est requise !

Dans le domaine agricole, c’est un problème connu de longue date. Dans le secteur résidentiel, c’est la croissance récente du développement domiciliaire qui a conduit à l’augmentation du nombre de cas concernés : des constructions sont maintenant réalisées dans des zones à risques…

L’ocre ferreuse : les dégâts de ce vice caché

L’ ocre ferreuse s’installe sur les parois intérieures et extérieures des drains et peut finir par les boucher. Le résidu orangé s’accroche aussi aux entrées d’eau de la pompe submersible, ce qui nuit à son fonctionnement. Mais, ce n’est pas tout : elle peut aussi se développer dans le bassin de captation ou dans la conduite de l’égout pluvial et colmater l’enveloppe filtrante du drain.

L’eau, qui ne peut plus s’évacuer normalement, a tendance à s’infiltrer dans la maison par la dalle du sous-sol (quelquefois même jusqu’à l’inonder !). Le taux d’humidité dans le logement augmente et des moisissures apparaissent : l’air vicié peut alors déclencher des problèmes de santé chez les habitants…

Qu’est-ce qui doit nous alerter face à ce vice caché?

Comme il est très difficile d’éliminer l’ ocre ferreuse, le mieux est encore de détecter les signes de sa présence avant l’achat du bien. Même s’il s’agit d’un vice caché, certains indices peuvent nous amener à nous questionner : une odeur de soufre ou des traces d’humidité au sous-sol par exemple.

De même, une petite visite des alentours après une pluie peut permettre d’observer ou non la présence d’eau rougeâtre dans les fossés, dans les rivières ou en surface. Il est également utile de s’informer auprès de la municipalité et du voisinage pour savoir si des cas d’ocre ferreuse ont été rapportés près du terrain concerné.

Au fil du temps, la thermographie infrarouge est devenue l’outil incontournable des inspecteurs en bâtiment consciencieux, pour :

  •  Déterminer les zones où l’isolation fait défaut
  •  Trouver la source d’une infiltration d’eau
  •  Cerner l’origine d’une fuite dans une toiture
  •  Détecter les risques de moisissures
  •  Repérer les failles dans un plancher radiant

Le processus est également appelé inspection thermique.

Cet équipement à la pointe de la technologie qu’est la thermographie infrarouge, nous est fort utile pour permettre de confirmer ou non l’existence d’un problème suspecté lors d’inspections non destructives. L’inspection thermique permet en effet, d’identifier une panoplie de conditions anormales qui sont invisibles à l’œil nu, même avec une lampe de poche. Nous pouvons ainsi détecter plus efficacement plusieurs déficiences telles que les connexions électriques dangereuses, les circuits électriques surchargés, la plomberie défectueuse, les infiltrations d’eau, l’humidité excessive, les problèmes de froid/chaleur, les problèmes de toiture, etc.

On obtient grâce à la thermographie infrarouge ou inspection thermique une image où les indications thermiques sont représentées par un gradient de couleur. L’image infrarouge sera homogène si aucune différence de température n’est détectée. En revanche, s’il existe une surface mal isolée ou une source de chaleur (convecteurs, radiateur…), l’image, lors de l’inspection deviendra contrastée en couleur: l’écart thermique sera ainsi clairement identifié. Il est même possible de déterminer grâce à cette technique d’inspection thermique les zones humides, les infiltrations, les fuites… En effet, la température d’une surface humide est généralement différente de celle d’une surface sèche : il sera donc facile de repérer grâce à la thermographie la localisation exacte de l’origine du problème.

Cette inspection est évidemment intéressante avant l’achat, mais elle est aussi très utile pour diminuer ses factures de chauffage… En déterminant quelles sont les zones où les déperditions de chaleur sont les plus importantes dans votre maison, vous pouvez procéder à des rénovations très ciblées avec une réelle valeur ajoutée !

Si vous envisagez l’achat d’un bien, si vous enragez à la réception de vos factures d’HydroQuébec, une inspection thermique poussée s’impose.

Contactez-nous dès maintenant pour établir un diagnostic.

Avec les grands froids et les variations de température des derniers jours, il ne serait pas surprenant que vous ayez remarqué de la buée ou des gouttelettes d’eau au bas de vos fenêtres.

Pas de panique !

Ces signes de condensation ne sont pas nécessairement synonymes de mauvaise qualité de fenestration.

En effet, votre maison pourrait être munie de portes et fenêtres à haut rendement énergétique, avoir un taux d’humidité relative acceptable et posséder un échangeur d’air adéquat, et vous pourriez tout de même voir ce phénomène se produire.

Phénomène de la condensation

La condensation se produit lorsque ces 3 conditions sont réunies :

  1. Trop d’humidité dans l’air
  2. Échange d’air insuffisant entre l’intérieur et l’extérieur
  3. Présence de surfaces froides sur lesquelles l’humidité que contient l’air peut se condenser

L’humidité relative est un pourcentage qui indique la quantité de vapeur d’eau dans l’air relativement à la capacité maximale d’eau que l’air ambiant, à cette température, peut contenir. Sachez que l’air chaud a la capacité de contenir davantage de vapeur d’eau que l’air froid. C’est pour cette raison qu’en été les vitres ne s’embuent pas.

Par exemple, supposons qu’à 20°C, l’air peut contenir 50 % d’humidité. Lorsque la température chute drastiquement, il ne peut plus contenir la même quantité de vapeur d’eau. Pour le même volume d’air, le taux d’humidité relative grimpera jusqu’à ce qu’il atteigne le point de saturation, soit 100 %. L’excédent de vapeur d’eau que l’air ne peut plus contenir ira donc se poser sur les surfaces froides comme les fenêtres.

Lors de grands froids, les appareils de ventilation contribuent à ce que le taux d’humidité de l’air ambiant suive la courbe de chute de la température extérieure. Toutefois, la capacité de ceux-ci varie faisant que certains n’arrivent pas à abaisser le taux d’humidité assez rapidement.

Taux d’humidité relative acceptable

Les autorités médicales recommandent un taux d’humidité relative entre 35 % et 50 %. L’air est sec lorsque l’humidité relative est inférieure à 35 %.

Lors de temps froids, par exemple lorsque le mercure indique plus de -10°C, le taux d’humidité relative recommandé pour éviter la condensation devient 30 %.

La charte suivante est une bonne indication du taux d’humidité relative recommandé :

Trucs pour prévenir la condensation

  • Garder les stores ou les rideaux ouverts pendant la soirée et par temps froids. Cela permettra à la
    chaleur du système de chauffage de réchauffer le vitrage.
  • Limiter la quantité de plantes
  • Vérifier que la sécheuse soit bien raccordée
  • Éviter d’abaisser la température intérieure
  • Éviter d’entreposer le bois de chauffage au sous-sol
  • Activer les ventilateurs de la cuisine et de la salle de bains pendant et après chaque utilisation
  • Prendre soin de ne pas prolonger les douches
  • Vérifier que les grilles de ventilation ne sont pas obstruées
  • Enlever les moustiquaires des fenêtres
  • Remplacer les fenêtres par des modèles éco énergétiques comportant un double ou un triple vitrage

Sources : APCHQ et Société Canadienne d’Hypothèque et de Logement

Au Québec, la plupart des maisons sont construites sur des fondations de béton qui comportent un sous-sol. Le béton étant principalement constitué d’eau, une grande quantité d’humidité s’évapore à l’intérieur de la maison.

L’eau qui s’évaporera peut faire augmenter considérablement le taux d’humidité de l’air ambiant du sous-sol. Il est bien connu que l’humidité contenue dans l’air est un des facteurs les plus déterminants nécessaires au développement des moisissures. Il faut également savoir que les moisissures se retrouvent naturellement autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la maison.

Principalement, il y a quatre conditions propices à la formation des moisissures à l’intérieur du sous-sol :

  1. Un taux d’humidité suffisant pour sa formation (60% à 100% d’humidité relative)
  2. De l’oxygène
  3. Une température favorable (5°c à 25°c)
  4. Des nutriments ou de la nourriture (carton sur plaque de gypse, bois, papier, etc.)

Il existe différentes mesures à prendre afin de diminuer les risques de formation de ces moisissures.

Entre autres, il faut :

  1. S’assurer d’une bonne isolation des murs des fondations afin de diminuer les risques de condensation
  2. Il est important de ventiler le sous-sol pendant la période de chauffage.
  3. Pour ce faire, vous devez faire fonctionner votre VCR (ventilateur récupérateur de chaleur).
  4. Même en période estivale, on doit chauffer le sous-sol. Le sous-sol étant l’espace le plus frais de la maison, lorsqu’il fait chaud, l’air humide provenant de l’extérieur se dépose sur les surfaces plus fraîches comme les murs extérieurs et le plancher. Ces surfaces sont plus fraîches parce qu’elles sont en contact avec le sol extérieur, dont la température se situe entre 12 et 15°c. Des dépôts d’humidité, même minimes, favorisent le développement des moisissures. Bien que cela puisse sembler étrange, l’air chaud peut contenir plus de vapeur d’eau que l’air froid, par conséquent, il es recommandé de chauffer le sous-sol sans toutefois le chauffer au-delà de 21°c.

Les statistiques démontrent qu’après les incendies de cuisine, les incendies prenant naissance dans les pièces où l’on dort viennent au deuxième rang pour ce qui est des décès causés par le feu dans les habitations.

Lorsque des avertisseurs de fumée sont situés uniquement dans le corridor menant aux pièces où l’on dort, les occupants des pièces où l’on dort risquent d’être alertés trop tard de la présence d’un incendie, particulièrement lorsque l’incendie se déclare dans une pièce dont la porte est fermée.

L’obligation d’installer un avertisseur de fumée dans chaque chambre d’une habitation (en plus du couloir menant aux chambres et sur chaque étage y compris le sous-sol) est l’une des modifications techniques les plus importantes touchant les habitations.

Les avantages sont les suivants :

  • L’audibilité dans la pièce où l’on dort est accrue lorsque la porte est fermée;
  • En deuxième lieu, la fumée prenant naissance dans une pièce où l’on dort ne retardera pas le déclenchement de l’alarme, permettant aux occupants d’être alertés plus tôt; et
  • L’interconnexion entre tous les avertisseurs offre un avertissement supplémentaire.

Il sera toujours nécessaire d’installer des avertisseurs de fumée dans les corridors puisque ceux-ci sont mieux en mesure de détecter un incendie se déclarant à l’extérieur de la pièce.

Source d’alimentation des avertisseurs de fumée

Dans les codes précédents, il n’y avait aucune exigence relative à une source d’alimentation d’appoint pour les avertisseurs de fumée. Cette modification présente une exigence relative à une source d’alimentation de rechange (soit les piles) pour les avertisseurs de fumée dans les habitations.

Suite aux pannes d’électricité prolongées survenues en Ontario et dans les provinces maritimes en 2003, plusieurs provinces ont exprimé leurs préoccupations face au manque de dispositions dans les codes relativement à une source d’alimentation secondaire pour les avertisseurs de fumée installés dans les habitations. Le risque d’incendie augmente pendant une panne d’électricité puisque les occupants se fient davantage aux bougies pour s’éclairer et aux appareils portatifs à flamme nue pour faire la cuisson et se réchauffer.

La possibilité pour les avertisseurs de fumée de disposer d’une pile comme source d’appoint réduira la probabilité d’incendies non détectée. Puisque la plupart des gens se fient généralement à l’alimentation électrique, des avertissements sont habituellement donnés lors de pannes d’électricité. Rappeler aux gens de vérifier les piles de leur avertisseur de fumée réduira davantage la probabilité de décès dus au feu et de perte matérielle.

Source d’alimentation

En plus de leur source d’alimentation permanente, les avertisseurs doivent disposer d’une pile comme source d’appoint capable de les alimenter pendant 7 jours en mode normal suivis de 4 minutes d’alarme.